Des champs roulent en vagues Là, un spectre divague Et flotte dans les vents Où geint l’engoulevent, Est-ce l’épouvantail Qui sème la pagaille Parmi les fracs si noirs De ces voleurs criards ? Tandis que retentissent Les orgues des abysses Que des chœurs enfantins Réveillent le divin, Des corolles se cambrent Sous des nuages d’ambre, Des gouttes de soleil Sur l’étang en sommeil Scintillent un instant Pour sombrer brusquement.
Quand le ciel s’obscurcit, Quand vient pleurer la pluie Tu le vois s’avancer Dans l’ombre des années Ce vieux croque-mitaine, Ses béquilles malsaines, Et ses orbites creuses Qu’ont percées les pilleuses, Chaque jour, il s’approche, Ce funèbre fantoche Puis, quand sonnera l’heure Il brisera ton cœur.