Que ta lyre enchante les forêts redoutables, Qu’une nue d’étoiles verse des larmes roses Sur les collines bleues où les pythons reposent, Où des hyacinthes d’or saignent, inconsolables,
N’entends-tu pas le chant d’une tortue martyr Qui, à ton instrument, de corps devra servir? Les brebis sacrifiées vidées de leurs entrailles En cordes torsadées égaieront les sérails…
As-tu donc oublié, Apollon des Lumières Avec quelle âpreté, tu supplicias Marsyas Pour quelque creux concours de musique fugace Que ses cris d’écorché ont rendu bien amer,
Parfaite déité de l’Olympe admirable, Quel horrible défaut altère ton image, La cruauté est-elle, à la beauté affable, Le masque déchiré, son atroce visage?