Verse tes larmes bleues quand hurlent les vents noirs, Quand frémit l’étoile perdue dans le brouillard, Les peupliers blêmissent sous tes lueurs spectrales, La rivière sans bruit serpente, sépulcrale. Qui sont ces loups hagards qui ingèrent tes pleurs Alors que les vierges rouges errent sans coeur, Sont-ils les orphelins d'Hécate la cruelle Qui tourmentent les nuits des chasseurs d'arcs-en-ciel ? La langouste apporte des alluvions lunaires, Ces perles fécondes qui combleront les mères Des métamorphoses, secret de l'existence Incarnée un moment avant une autre absence.