Dans la nuit les forêts déterrent leur mémoire Tandis que leur souffle réveille les fantômes Des lueurs spectrales glissent sur les eaux noires Les futaies ambrées d'odeurs fades s'embaument
Des bruissements mystérieux inquiètent les ombres Des enfants du grand vent cachés dans la pénombre Silencieuse, la brume caresse la paume Des feuilles que froissent les rêveries d'automne
Le passé recueilli dans ce berceau nocturne Se souvient de ses Dieux qui peuplaient les clairières Traversées par l'orage et ses mille éclairs
Nos ancêtres affligés souvent les invoquaient En dispersant les cendres sacrées des urnes Dans l'espoir que leurs morts enfin s'apaiseraient.