« Que vois-tu, guetteur impassible Dont l’œil averti cerne les cibles » ? « J’aperçois une main noire Qui enserre l’horizon, Des nuages de cafards Qui rongent les chauds rayons ». « Est-ce Attila et ses barbares Revenant de l’affreux Tartare, « Est-ce Wotan et les Walkyries Grondant de haine et de furie ? » « Non, c’est la terre tout en colère, Avec la mer, ses vagues hurlantes, Non, c’est le feu feulant des éclairs Dans l’air sournois que broie le tonnerre ». « Est-ce donc l’apocalypse, Verra-t-on l’Armaggedon, Est-ce l’heure des supplices Avant le temps du pardon ? » « Voilà les légions des fantômes Dans un hurlement énorme, Hoplites, janissaire ou templiers, Mamelouks, shogun ou viking Héros, martyrs, sacrifiés, Ils accourent tels des lemmings Pour ce dernier grand combat Où ils rejoindront le walhalla ». « Enfin aurons-nous la paix Après de si lourds saccages, Serons-nous enfin délivrés De ces perfides mirages Qui nous ont fait espérer Que le monde aller s’aimer ? ». « Hélàs, je n’y vois plus rien, Mon regard doucement s’éteint, Je n’aperçois plus de chemin, L’avenir est trop incertain ».