La prairie amoureuse offre ses belles dames Aux centaures puissants qui paissent insouciants, Les baies maléfiques empoisonnent leur âme Ainsi que tes yeux noirs attisent mes tourments,
Quand pâle tu reviens des régions infernales Envoûter mon coeur lourd de tant d’étés défunts, Par ton luth enchanté et ta voix séminale Renaissent ces beaux jours aux enivrants parfums,
Mais le temps au galop traverse inexorable Les prairies saccagées aux chevaux impotents Que s’en vient consoler un chevalier errant Tant il a oublié sa quête vénérable,
Depuis qu’il a goûté aux sombres belladones, Il ne sait plus son nom comme un pauvre dément Etait-ce moi, alors que le sort abandonne, Victime d’un amour mort depuis si longtemps?