Pincée par la bise funèbre Qui la nuit hennit comme un zèbre, Mélusine a poussé un cri, Il va s’écraser dans un nid Au fond de l’île Carillon, Refuge des célestes vagabonds.
Pendant qu’elle lustre sa queue En maudissant son sort vicieux, Voici que s’en vient un gendarme Que tire une moustache en larmes En mauve humeur de soulographe, Il lui dresse spépieux une épigraphe.
Quelques badauds crépusculaires, Amants des errances stellaires, Voudraient tant secourir la fée Et le poulaga bastonner, Mais, hélàs, ces pieux agnosiques Ont perdu le sens de la kinétique
Et tels des lemmings en malaise Se sont jetés de la falaise, Mélusine s’est envolée Dans les regards des nouveaux-nés Où tourne un manège enchanteur, Sous une molle avalanche de fleurs…