C’est un cœur qui sonne Dans le glas des flammes, Dans l’œil du cyclone Pleure Notre Dame, Siffle une Gorgone Quand la flèche tombe, Au son d’une trombe, Un saint s’abandonne. Des gargouilles pleuvent D’un ciel tourmenté Des ramiers s’émeuvent Au cœur du brasier. Les orgues résonnent En haut des colonnes Où un chœur transi Supplie son messie, L’ombre d’un bossu Semble suspendu Sur les arc-boutants Dans le feu ardent. En bas, les passants Fixent médusés, Le toit flamboyant Ainsi qu’un bûcher, Qui a-t-on brûlé Un maudit sorcier, La fille hystérique D’un pacte lubrique ? Est-ce un Dieu vengeur Qui l’a allumé Pour dire aux hâbleurs Qui l’ont crucifié : « Vous veniez ici D’habiles manoeuvres, Sans d’autres soucis Que de voir vos œuvres Et bien vous voyez Tout part en fumée, Il n’est d’éternel Que l’amour réel, Celui qui accueille Les pauvres mourants Sous les ponts en deuil D’une fleuve insouciant ».