Appelle-moi Dans les conques polymères, Elles trouent nos froides ténèbres Remplies d’éternelle absence, Raconte-moi Des odyssées sans douleur, Sans descente aux enfers Enlisées dans la vase de l’ennui, Ecoute-moi Ferrailler contre le silence Le long de l'angoissante prison De nos maisons sans histoire.
Au coeur des villes sans mémoire passe l’échos du temps, Des foules aveugles collectent des noms sans visage Tandis qu’une ombre cherche son image.
Appelle-moi Dans les flux incessants d’Eole Oracles de Delphes Ou secrets de Polichinelle? Raconte-moi Des biographies échouées Sur les digues turbulentes Ensablées de platitudes, Ecoute-moi Balbutier mes outrances, Don Quichotte mytilicole, Grincheux logolâtre.
Au coeur des villes ventriloques passe la mémoire des ans, Des doigts spongieux composent des codes Tandis qu’une ombre cherche son visage.
Trois lettres pour jouer Des tragédies bâclées, Trois lettres pour alléger Le lourd fardeau de tant d’envies, Trois lettes pour mimer L’art de converser, Trois lettres pour exister Dans le miroir des sosies.
GSM, je suis le même, GSM, le seul qui m’aime, GSM, je suis les mêmes, GSM, nous restons seuls quand même.
Appelle-toi Dans ces égos sans frontière Aux obsessions égalitaires, Mimétique confrérie Quand l'un parle, l'autre s'ennuie, Raconte-toi Dans la rumeur des bâfreurs, Le bourdonnement des zozos, Les charades des imposteurs Et les guignols des infos, Ecoute-toi Au milieu des clapotis brumeux Des reflets de Narcisse Tournoyant sans cesse A la surface lisse D'un aquarium aseptisé.
Au coeur des villes anonymes, des ombres sans visage Cherchent dans les échos la parole oubliée Qui rappellera leur nom.