Si le verdier lisse l’aile Tout éblouit d’étincelles, Le faucon et l’épervier, Ces deux flèches affutées, Vont percer l’orbe solaire Qui, à l’horizon sévère, Va déverser tout son sang.
Comme il bat ce pauvre cœur Quand il trouve sous les draps Ces quelques cheveux flâneurs Que, la nuit, tu dispersas. Tes beaux rubis oculaires, Leurs charmes oraculaires Ont provoqué mon tourment.
C’est un ciel tout déchiré Qui se hisse dans les prés Comme un vieux volcan qui meurt Dans un chaos de splendeur, Cette ombre dans la fenêtre C’est toi qui va disparaître Comme s’en vont tous les vents.
Et s’il faut que je t’oublie Dans la danse de la pluie, Il me reste cette plainte Qui se prolonge en complaintes Sur ces branches dénudées Où se blottit le verdier Dans l’attente du printemps.