Broute l'herbe sauvage Arrache-là avec la rage Du Tantale jamais rassasié Dévore l'Azur insignifiant Comme le dément qui voulut Etreindre la lumière Et ses fantômes de feu. Prends, prends le trésor Des poussières glissant Sous tes doigts fébriles Comme des hélices qui dispersent Tes souvenirs éphémères. Plonge dans la fange invasive A la recherche du parchemin sacré Piétiné par l'urgence Des troupeaux qui brouteront A jamais, dans l'éternité lassante L'herbe sauvage où tu es né.