Dans un halo brumeux tu glisses Toute légère comme un voile Un vent fougueux s’élève et tisse La laine blanche des étoiles Comme Ulysse cherchant Minerve Et Thésée son fil d’Ariane Je m’engouffre dans ces chicanes Où s’agitent tant de mains serves Te saisir ma belle colombe T’apprivoiser dans une cage Et goûter cet exquis breuvage D’un amour plus fort que la tombe Oh!J'observais avec envie Tes yeux flambant de crépuscule Tes cheveux qu’habitait la nuit Tes lèvres où les désirs se brûlent Enfin j'ai voulu te saisir Et contre mon sein te blottir Tel ce fantôme des nuées A l’instant tu t’en es allée Ne laissant qu’un écho lointain De ce beau passage divin Je me souvins alors d’Ixion Envôuté par une illusion Enchaîné aux rayons radieux D’une roue aux grandes ailes en feu Qui tourne sans fin dans l ‘abîme D’une passion qui le décime Et qui le frappe d’amnésie Au point de tout recommencer Et de chercher en Cimmérie Un amour rêvé à jamais.