Sur la colline, passe un homme, il compte ses pas, Va-t-il au cap là bas d’où l’on ne revient pas, Retourne-t-il à ses amours en dénombrant leurs jours Ou fuit-il son ombre qui le guette à chaque détour?
Les arbres lui offrent une pluie de feuillage, Les vents blanchissent ses cheveux, Les heures défilent dans les nuages Au loin, un train l’appelle, soucieux.
Peut-être avait-il un secret Qu’il a fini par oublier, Peut-être s’est-il trop éloigné D’un lieu qui devait l’abriter.
L’horizon l’habille de poussières, Des merles picorent son manteau, Dans les champs noyés de lumière, Il s’est figé en soliveau.
Demain, un autre passera, Sur son chemin, il croisera Un épouvantail enlisé Tel qu’il sera après l’été.