Il y aura toujours des vents griffés par les branches, Des nuits aux masques effrayés de somnambules A la poursuite d’une lune qui roule Sur un océan nocturne, Il y aura toujours des voix défuntes En échos tournoyant Au creux des vallées millénaires, Des déserts où des anges pleurent Sur les ruines de Sodome, Des mères qui chantent les caresses De leur enfant perdu, Des amants éblouis par la lumière Des aurores rayonnantes, Des crânes aux bouches terreuses Qui attendent le souffle de Dieu, Des forêts où se fracassent les orages Des lendemains désenchantés, Des printemps gorgés de sève Dans les yeux d’un merle blanc, Des ponts que franchissent les fantômes Des voyageurs sans répit Et un poète qui saigne, Piqué par l’épine d’une rose….*