Plus tu t’éloignes, mieux je te vois, Depuis ton départ, tu demeures en moi Tu t’installes dès le chant de l’aurore Et me hantes dans la nuit aux yeux d’or, Le temps est ton visage qui abreuve les jours, Ma solitude, une ombre en attente d’un retour, Je scrute les montagnes qui lentement s’effondrent, Les nuages pieux s’estompent peu à peu, Des trains abandonnés grincent avec peine, Dans les gares se perd l'écho De mes vieux fantômes, Au loin, des flammes lèchent les pylones Où j’entends battre le long des câbles gémissants Mon cœur qui t’appartient, Mon cœur qui se souvient Et sans toi n’est plus rien.