Ellesmere, tant de beautés subjuguent, Quelle main géante a façonné tes falaises D'où ruissellent brumeuses les vives lumières? Des parapluies de feu jaillissent des rochers Où le temps en orfèvre a glissé ses joyaux, Dans un ciel de saphir qu’essoufflent les tempêtes, Les gerfauts poursuivent l’aurore boréale, Les vagues des glaciers ondulent sous le vent Qu’ont appelé, ivres de fureur, les ours blancs, Une baleine mugit dans des flots d’émeraude Effrayant les marins d’un vieux brick en exode, Les cornes des narvals dressées comme un pylône Attirent les éclairs à l’heure des cyclones Et le flanc des vallées où s’abritent les loups Scintille sous la lune aux reflets acajou,
Sous tes cieux, Ellesmere, un paradis perdure. Sous tes cieux, Ellesmere, une vie sans fêlure?