En cheminant dans les vents Qui tournaient la roue du temps Je vis ton ombre vibrante Vaporeuse, ensorcelante, Je recherchai ton visage Dans le souffle des nuages, Je les poursuivis en vain Dans les échos des matins Qui roulaient dans ma mémoire En quête d’un territoire. Des débris de souvenirs Se balançaient dans les branches, Le miroir de mes désirs Fracassé dans l’avalanche Mulltipliait les soupirs D’avoir perdu ton image.
Dans le quartier du passage Où les amours vont languir J’ai cherché dans le ruisseau Les traces de mes sanglots Quand ils ruisselaient vers toi Et qu’ils effaçaient tes pas. La douleur nous abandonne Chacun sur un glacier morne, Et le chagrin nous éloigne Dans de vieux château d’Espagne. Je glisse sur les années Dans ma luge de vieillesse Je n’attrape que fumée Et le gel de la détresse Et ton ombre, mon amour, Ne m’est plus d’aucun secours.