La nuit s’en vient dans l’oeil du loup Au souffle noir des vents sauvages, Des tourbillons de feuilles mortes Vers le vieux cimetière emportent Ta voix dont l’écho est partout Dans mon coeur revenu sans âge, C'est la magie du souvenir Qui ne veut rien laisser mourir, Ton vague reflet sur l’étang Où danse la lune émouvante Me rappelle un passé troublant Quand dans mes bras, tu fus aimante, Me rappelle ces anciens jours Quand le ciel semait mon amour Dans ces corolles frémissantes: Tes mains où se cachait l’aurore. Seras-tu là, toute vibrante, Aux chauds rayons de l’astre d’or Venus sous la brume enchantée Déposer le chant du matin Dans les gorges émerveillées Des passereaux si indistincts?