Et ce fut ce jour d’ennui Où les heures s’attendent Dans les bouches avides D’un métro insipide Que je les ai vus Ces rameaux de tes yeux Déposés dans un nid perché Sur la silhouette nimbée de l'arche Où des éléphants valsaient sans y voir. Tous deux, nous contemplions Le fourneau incrusté d'or D'une pipe bleue Que fumait une lune d’argent En guignant des alouettes malgaches Exploser en plein vol ! Et nous avions ri comme Ces placards publicitaires, Sur les rails des saisons.
Le train roulait toujours aussi vite La griffe de la rose que je t’avais offerte Avait accroché l'écharpe du passé. Il fallut traverser tant de villes inquiètes, Et voir chuter tant de colombes assassinées, S'abriter sous un tournesol en flamme, Sommeiller dans une horloge brisée. C'est sur le goulot d'un volcan courroucé Qu’un consul givré avait dévalé En pousuivant sa mort, Que je déposais le bouchon de notre amour. Bien plus tard, quand un tunnel de lave menaçant S ‘élança sur nous, Rapidement, je sautai en marche Juste pour construire une gare.