De ma blessure s’épanchait la nuit Et ses vents fougueux mêlés à mon cri / Quand tu es partie
J’ai dans les miroirs cherché ton image, Je n’y ai trouvé qu’une ombre en naufrage / Quand tu es partie
Les roses fanées gémissaient dès l’aube Qui s’était perdue au milieu des jaubes / Quand tu es partie
La lune enragée maculait le ciel De son sang maudit où nageait mon fiel / Quand tu es partie
Mon coeur asséché ressemble au désert Dans son abandon où meurt la lumière / Quand tu es partie
Tes yeux d’amande recueillaient le feu Des étoiles bleues où naissaient les Dieux / Avant de partir
Tes lèvres en fleur menait mon désir Dans le verger de ton corps en soupir / Avant de partir
Tant de fruits sucrés, d’exquises fragrances Me transportaient dans une extase intense / Avant de partir
Des vagues ondulaient dans les prairies Où nos sens s’épuisaient en harmonie / Avant de partir
Nos rêves noués au mât d’un vaisseau Nos voguions ravis vers l’ île aux oiseaux / Avant de partir
Quand tu es partie, avant que je parte Je voulais t’offrir un collier de dattes Mais tu avais mordu la chair de la grenade Où s’oublient les passions dans le ciel des pléiades Là- bas, tu brilleras jusqu’à la fin des temps, Si loin de mon regard et de mes bras ballants.