Quand la pluie se déploie, S’insinue, louvoie, Scintille et s’éparpille Sous un soleil miellé Qui fond comme la cire Au milieu des noyers Ployés comme un vieux sire, Sur la paille mouillée, Les cheveux en bataille, Les yeux écarquillés, Les amants de la nuit Se voient émerveillés Sous la lumière bleue De la dernière aurore, Puis vont s’évanouir Au fond d’un grand miroir Où rêve dépouillé Un éternel vieillard.