Charriant, sauvage, le courroux accumulé, Ivre de carnage, agaçant les trépassés, Une ombre gigantesque agresse la lumière, Sa bave hurlante horrifie les enfers,
Un fatras de granit en trombe ténébreuse, Le volcan rugissant ses viscères terreuses, Un calmar colossal haut comme un mirador, Un mur en roulement où grimace la mort,
Quel est ce cauchemar qui hante nos abîmes Que peuplent chaque nuit d’aveugles pantomimes, Quand habillées de noir, les heures implacables, Glissées dans nos regards, convoquent l’innommable?
L’océan seul le sait quand vrombit l’ouragan Où virevolte en vain le pauvre goéland, Elle vient, l’avalanche avec ses sombres dagues, Tout dévaster, avide, en invincible vague!