Entends-tu làs-bas s’éloigner des pas, A la fin du jour quand la neige accourt, Etait-ce toi, hier, l’ombre solitaire Que tu vois partir, boîteux souvenir ?
Un sillon creusé dans ta paume offerte Mendiant le passé qui te fut prêté Maintenant s’enfouit dans la nuit inquiète Où résonne encore un écho âgé.
L’arête du vent griffe ton visage Au miroir plissé se pend une image, Regarde vieillir la valse des heures, Ses archets grinçants lentement s’écoeurent.
Quand reviendras-tu des sombres frontières Réveiller en moi ce qui ne meurt pas, A l’aube nouvelle où naît la rivière, Quand trouveras-tu le sens de mes pas ?