Quand la mer s'enrage tel un sorcier dément Dont les imprécations font hurler les rochers, Quand les mugissements des orgues endiablés Sur la vague furieuse effraient les goélands,
Qui ne sent en son coeur ces terribles passions Venues des temps anciens où régnait le chaos Et ses gueules de feu crachant de longs lassos Dans l'espace brumeux lacéré de typhons.
Quand vagit l'océan comme un titan blessé Qui maudit le soleil de l'avoir délaissé, Quand les gouffres amers fulminent en clameur Expulsant de leur sein des houles de rancoeur,
Qui ne sent en son coeur un terrible abandon Sur ces rivages morts ou errent les douleurs, Qui ne voit se noyer l'aveugle procession, Tant de générations dans les remous rageurs!