Dans la vallée, les saltimbanques Brinquebalent, tambour battant Et vont rejoindre leur calanque Où des sirènes les attend. Auprès d’eux, des enfants gambadent, Lissant des plumes de faisan, D’autres fredonnent des ballades, Leur cœur accroché au milan Qui s’en va percer les nuages Pour réveiller les ouragans Et leurs éclairs cinglant la plage Où sautillent les goélands, Des singes jongleurs et leur dogue A dos d’âne font les farauds Exhibant leur tiare de bogues Ronds comme les yeux des blancs veaux, Ce long cortège ingouvernable Qu’éclairent les feux de Bengale Ira reposer à l’étable Dans un hourvari monacal, Ils verront au cours du chemin Etinceler leur avenir Dans ces lucioles en soupir Que ne saisit aucune main…
Au ciel, les étoiles galopent Et le vent hennit vivement Tandis qu’un radeau interlope Emportent mes rêves d’antan.