L’aurore est ta demeure et le vent son jardin Où chuchotent des fleurs que chatoie la lumière, La ronde des hérons anime le lointain, Une larme rosée emperle ta paupière, Sous tes pas sillonne l’avenir incertain,
L’éventail ocellé des papillons te guident, L’aubépine accroche la sève passagère, Quel souvenir frémit comme un violon languide Dans l’écho des forêts que hantent les sorcières,
Une ombre s’est glissée dans le creux de ton coeur, Un visage revient et souffle sur tes rides, Cet enfant que tu fus enflamme ton ardeur,
Tu voudrais de tes mains effleurer ces prairies Où rêvent tant d’années qui t’appellent en choeur