Ils piochaient en effroi la caverne maudite, Ce dédale en reflet de leur âme éperdue, Leurs ombres grimaçaient sur les parois battues Qu’éclairaient sombrement quelques flammes en fuite.
Pressentaient-ils parfois dans leur halètement, Le souffle futile d’une vie éphémère, Enchaînés fermement à leurs moeurs mortifères Qui avaient saccagé les mers et continents?
En conquérants cruels aux vices innombrables, Ils s’étaient répandus tel un virus fatal, Infectant la beauté et son rêve immuable, Engloutissant l’amour dans sa source vitale.
A force de toiser le soleil millénaire, Ils s’étaient aveuglés comme des insensés, Pour finir réfugiés au fond d’un trou punais Qu’ils creusaient vainement pour trouver la lumière.