Foudroie-les Nemesis dans leur raide superbe, Ces pétro-nomades futiles et acerbes Venus dans un cargo noir de nuit et de mort Sous les éclairs furieux des obscures tempêtes, Leurs lèvres exécraient des vipères violettes, Leurs doigts crochus blessaient les ailes des condors, Infâmes prédateurs, il dépeçaient l’auroch Et soufflaient leur folie dans ses cornes sans vie, Partout, ils édifiaient leurs cités d’agonie De zombies affairés aux défoncés cinoques Dans un ciel saturé de poisons intangibles Qu’ils émettaient sans fin pour voyager en vain, Les champs exténués de leurs labours nuisibles Gargouillaient, malades de ces germes malsains, Leurs grisons moribonds en consternants vestiges Erraient sans mémoire dans des blockhaus stériles, Les couples accablés de pulsions infertiles, Se rêvaient androgyne en ultime prestige! Quelques tribuns glaireux aux perfides promesses S’étouffaient confis dans leur graisse turpide, Des diafoirus bubeux décampaient sans noblesse Des laboratoires boursoufflés de covid, Les mers radioactives crachaient des méduses Aux sifflements cruels qui bavaient des acides, Des tentacules broyaient les grisards languides Emportés en bouillie dans les vagues confuses, Tout n’était que chaos, destructions et rapines Sous le bienveillant sourire d’une speakerine Annonçant la venue, l’oeil brillant d’étincelles, Du duveteux munificent père Noël.