Ne regardez jamais ce qui vient de la mer Quand le frimas s'épand dans un silence lourd, Des ombres s'élèvent sur les ressacs amers, Des voiles se tordent dans la chute du jour.
Dans les remous furieux où dansent les requins, Un vaisseau affolé affronte les brisants, Quelques cris fébriles poussés par les marins Viennent agoniser sur les rochers grondants.
Des femmes inquiètes scrutent l'oeil du cyclone, L'ogre des abysses qui hante les rivages Et fracasse le ciel de ses clameurs sauvages.
La plage est inondée des pleurs de la madonne, Quelques goélands fous ricanent et divaguent Ne regardez jamais vers la dernière vague.