Quand l'aurore souffle sur la braise nocturne Qui allume un soleil haut comme un tournesol, Quand un vertige ailé emporte en fumerolle Mes rêves assoupis au fond de grandes urnes,
Il est temps de partir dans la verte campagne Sous des choeurs enchanteurs emperlés de rosée, Il est temps de gravir le flanc dur des montagnes Où trônent les aigles aux serres enneigées,
Parcourir les sentiers des forêts d'émeraude, Les vergers ornés des colliers de reines-claudes, Il est temps de chercher sous les pierres tremblantes Les messages secrets de la terre indolente,
Il est temps, mon amour, de trouver ton visage Dans les reflets moirés de ces étangs sauvages, Il te faut, mon amour, apaiser mes voyages, Moi, qui erre toujours derrière ton image.