Ses feuilles tintaient tels des diamants rayonnants Et battaient des ailes pour éveiller l'aurore Qui laissait en passant un long cheveu d'argent, La lumière le recouvrait d'un manteau d'or.
Et l'arbre illuminait les plaines embaumées, Ses rameaux moirés accueillaient les oiseaux bleus, Etourdis de soleil, ses fruits s'offraient aux nuées Qui traînaient dans le ciel leur voile lumineux.
Combien de romances, combien de confidences Se sont entrelacées à l'ombre de ses branches, Combien de noms gravés au sein de son silence.
Souvent, en grand secret, pendant ces heures blanches Les déshérités venaient confier leur malheur Lui seul les apaisait en leur ouvrant son cœur.