Des spores microscopiques Aux bleus pulsars stromboscopiques, Du lichen en folle symbiose Aux chenilles des métamorphoses, Des ruches où bourdonne le miel Aux abstractions de l’arc-en ciel, Des sculptures des madrépores Aux longs barrages des castors,
Tout s’associe et s’amplifie, Tout s’interpelle et se marie, C’est l’attraction universelle Qui réunit et ensorcelle.
Le lion chasse la gazelle Qui se mirait dans l’eau, si belle ! La tique s’accroche aux oreilles Du hérisson tout en sommeil, Certains vers aux instincts morbides Poussent les grillons au suicide. Le héron blanc brosse au guano Les dents d’un caïman sumo.
Tout s’associe et s’amplifie, Tout s’interpelle et se marie, C’est l’attraction universelle Qui réunit et ensorcelle.
Les jouvenceaux et jouvencelles, Les damoiseaux et demoiselles Font des quadrilles, en dentelle, Dans les beaux salons aux chandelles. La Marie et son écuyer S’éclatent sur une bourrée Dans les étables parfumées Des odeurs âcres du fumier.
Tout s’associe et s’amplifie, Tout s’interpelle et se marie, C’est l’attraction universelle Qui réunit et ensorcelle.
Pour ériger ces pyramides, On vend des esclaves solides ! Mayflower reçoit son coton, Flagellé dans les plantations, Léopold devient manucure Au Congo, c’est sa sinécure, On s’informe grâce au coltan Du massacre des éléphants !
Tout s’associe et s’amplifie, Tout s’interpelle et se marie, C’est l’attraction universelle Qui réunit et ensorcelle.