Les grimaces des candélabres Au souffle d’un ragondin pouacre ! Des os rongés sur sa queue glabre Font des claquettes comme un diacre, La mygale tisse sa toile Autour d’une lune fatale Sur les carreaux d’un vieux manoir, L’astre croupit en désespoir, Allume le chaudron, pourpre macrale, Jettes-y des carthames maléfiques, Des yeux de batards, semence infernale, Des salamandres aux teints diaboliques, Ajoutes-y les pétales flétris D’une rose que l’effroi a blêmis, La dent d’un requin blanc de la phynance, Le sperme d’un padischah des créances, Le neurone d’un climatosceptique, Le vieux coquelet d’un hystérologue, Des poils péri-anal d’un astrologue, Touille, touille avec ton fouet frénétique, Puis, attends l’heure où les bossus s’unissent Quand Vénus noire dans le ciel se hisse, Quand dans leur conque soufflent des centaures Au bord de l’océan où pleure l’aurore. Touille, ratatouille avec ta malice, Touille sans remord, farfouille au supplice, Verse le bouilli sur du goémon, Prie quelques instants les dieux et démons, Puis, ouvre les yeux sur ta création : Et voici l’homme, seigneur et bouffon !