Quand le chant de la sirène, La cireuse des cobras, Brisera les yeux de verre Des libidineux magnats, Nous mettrons cap vers cet île Qui ne se voit qu’une fois, Toujours la 25ème heure, Quand la reine de la nuit Se transforme en faucille Dans un champs noir de jonquilles,
Sur cet île illuminée, Où la blanche Cassiopée Avance la tête en bas Pour éviter la Méduse Et le monstrueux Cetus, Nous rencontrerons Ulysse Mâchonnant un vieux réglisse, L’oeuf de Colomb écrasé Sur le crâne d’Alexandre, Un Borgia aux moeurs branlantes, La perruque de Voltaire Sous un doux nid de vipère, Tant de spectres agités Dans les rondes du passé,
Puis sous le pont des soupirs, Dans le fleuve des amours, Nous retrouverons l’ivresse De l’éternelle jeunesse, Celle qui se vit un jour , Juste à la 25ème heure Sur une île au long séjour, Quand les larmes de la lune Dans tes yeux noyés de brume, Resplendissent en rubis Qu’un tailleur a recueilli Avant le chant de l’aurore.