La parole va au désert éprouver sa liberté, Celle de se séparer du tout qui l’a engendrée Mais il faudra traverser ces mirages obstinés L’impatience et le regret, Le désir d’avoir été dans la fausse plénitude Des veaux d’or, des temples aux idoles mortes, Le désir de vouloir être l’accomplissement , L’avenir à soi éternellement présent, Rien de cela, le désert c’est le silence De l’autre qui a voulu que tu sois, Le désert, c’est la rencontre de l’autre Qui suscite le désir d’être toi, Le désert, c’est l’offrande d’un amour Qui pardonne la fêlure Avant qu’elle ne creuse la roche, La parole souffle comme le vent du désert, Incernable chant des étoiles, La parole cherche ce qui ne meurt pas Dans la voix d’un autre Qui un jour sera silence Avec l’espérance d’un désir qui ne veut pas mourir.