Chaque ange qui se consume Devient une étoile et va embraser la mer, Chaque hyacinthe qui parfume Devient un visage et s’envole dans les airs. Chaque jour qui va renaître Est un enfant au regard où passent les nuages, Chaque amour qui va naître Est une étable où l’espoir pose ses bagages.
Quand nous irons souffler les dernières chandelles Dans le crépuscule de ce tendre Noël, Nous nous rappellerons que rien n’est éternel, Que tout s’efface comme les pas sur la plage Dans ce flux et reflux, danse perpétuelle, En ces heures qui fondent au cœur des mirages.
Nous irons retrouver tous les déshérités Qui sommeillent au fond des obscures cités Et leur apporterons des tranches de lumière Que nous aurons volées dans ces temples déserts.