Les forêts parfois engendrent de nouveaux Dieux Un éclair d'avenir perce la canopée Où des oiseaux aveugles errent sans destinée Un soleil affolant enflamme enfin les cieux !
Terrible jungle tapie dans la nuit verte Aux racines houleuses comme une marée Aux boues poisseuses exhalant des vers lovés Grouillante fièvre aux mille yeux jaunes, inertes
Des tambours grondent au rythme des ouragans Des ébauches fourmillent sous l'arbre de vie Tout est turbulence, mais la forêt s'ennuie
A-t-elle alors cru enfanter dans sa fournaise L'élu aux pupilles d'or, au front rayonnant ? L'espoir fut amer, il se vautre dans sa glaise.