Glissez en douceur, beaux cheveux d’argent, Dénouez les rêves du simple passant Que viennent peigner les doigts de l’aurore Quand de bon matin il se remémore Sur ce pont tremblant ses amours d’antan.
Passez sous ce pont où filent les ans Comme un cortège qu’emportent les vents, Amours et regrets qu'un souvenir dore, Glissez en douceur.
Dans la rivière se mire un instant Le visage aimé si furtivement, Un simple reflet que le temps déplore, Un sillon de feu que l’amant implore, Baisers fabuleux, éternellement, Glissez en douceur.