Si le sable des jours entre tes doigts Glisse en tourbillon le long du rivage, N’est-il pas tel l’amour un pur mirage Qui meurt la nuit mais renaît chaque fois Comme au ciel se reforment les nuages?
Te souviens-tu alors de ces visages Qui, dans tes rêves peuplés de leurs voix Te chuchotaient ce mystérieux langage Si le sable des jours
Enfin, as tu compris tout en émoi Ce sens secret ; tu n’étais qu’une image Et bientôt oubliée dans son effroi, Un songe abandonné sur une plage, Un amour errant qui porte sa croix Si le sable des jours