Les fantômes d’amour cachés dans les pendules Font geindre les paliers comme des somnambules, Les voilà, frétillant, baller dans les couloirs, Valsent les queues de pie et les robes du soir!
Et l’âtre graillonne ses pépites de feu, Les souvenirs tournoient dans de vibrants miroirs, Les heures accordées perlent des lourds bougeoirs, Rubans et cotillons voltigent, facétieux,
Tant de voix se marient sous les précieux vitraux, Cent regards pétillent dans le parc aux ormeaux, Clavecin, violons, ivres jusqu’au vertige, Dans ce manoir hanté rappellent ses prestiges
Mais les ciseaux du temps coupent les partitions, Les spectres avenants retournent au caveau, C’est l’aube qui accourt sur l’aile d’un oiseau Et vient sonner le glas des posthumes passions.