Par ton retrait La lumière a jailli Irradiant les masques et les meurtrissures Chassant les ténèbres tenaces de l'oubli. Pour qu'à chacun se révèle Les vaines convulsions du monde. Mais tu as plongé ombre parmi les ombres Dans l'antre des souffrances et de l'humilité Pour que la grandeur des empires S'affaissent dans les sables mouvants Des fausses fascinations. Par ton retrait La lumière a percé Les cachots de l'âme Où d'impatients bourreaux Déchirent les ailes irisées De l'enfance. Mais, ombre silencieuse Tu as offert au monde Ce que toujours il redoutait Une lumière Que rien ne souffle ni ne ternit Qui, dans l'intense dépouillement De sa limpidité Découvre les hauteurs inaccessibles De son éternel pardon.