Des crinières de feu étoilent d'étincelles Les noyaux en sommeil de soleils moribonds, Tel un miel ondoyant pétillent en pagaille Les pailles amolies de tant d'étés fiévreux.
Mais la fureur tapie dans les jaunes entrailles Va jusqu'à la folie dénier les coeurs souillés De ces fleurs affligées de blessures profondes, Arrachées à leur sol où tournoyaient des ailes.
En langues assoiffées de lumières puissantes, Allaitées autrefois comme filles suppliantes, Frémissent alanguies les brillantes corolles,
A ce Dieu sans pitié qui suppliciait tes yeux, Tu as offert Vincent un hommage furieux: Les paupières ignées des anciens tournesols.