Quand l'épervier de l'heure bleue Extrait de ses serres Les épines de l 'aube Le sang de la vierge Inonde l'oeil du ciel Et le jour à nouveau Tremble de disparaître Ainsi s'exclamait l'Inca. Les comètes roulaient Dans l'espace insatiable Et les siècles s'envolaient Aux cris des noirs rapaces Mais les mages immobiles Comme des statues hurlantes Prophétisaient sans relâche La cruauté des astres Et leur soif du carnage. Des hiérophantes affamés De viscères fumantes Aux vaticinateurs savourant Les frayeurs des fayots Ces immortels magiciens Recouvrent la terre De leur immonde ossuaire Assurés du succès De leur sombres desseins Car c'est pour la mort Qu'ils troussent les vivants C'est hélas à leur mort Que pleurent les innocents.