Ils s’en vont dans la nuit sans espoir de lumière, Naufragés des déserts, fils de l’obscurité, Leur nom abandonné pour toute éternité, Leur mémoire jetée aux abords d’un calvaire.
Ils s ‘en viennent sans fin en cortège honteux Hanter avec douleur nos demeures burlesques Où s’égaie notre ennui lors de fêtes grotesques Quand chacun s’applaudit dans un selfie oiseux,
Nos valsons insouciants gaiement avec nos ombres Aux visages enfouis au gré de notre oubli, Tellement assoiffés de plaisir inédits, Même si nous savons que les jours seront sombres,
Du fond de nos miroirs quand se fêlent nos rires Nous entendons enfin, ces figures fatales, De leur gorge brisée dans des brumes spectrales: « Vous nous voyez tels que sera votre avenir ! ».