Quand le ciel empourpré vient souffler la chandelle Et la nuit enragée va hurler à la lune, Qu'inquiètes, des ombres s’approchent des chapelles Sur ton blanc sein, mes lèvres se posent, nocturnes.
Je me glisse impatient sous les draps parfumés Pour contempler ton corps en ivoire sculpté, Tu gémis affolée de mon haleine froide Et l’angoisse, soudain, agresse tes mains roides.
Prisonnière à jamais d’un amant trépassé Que tu avais jadis, à l'amour enchaîné, Il te faut maintenant souffrir tous ces sévices.
A minuit, tu deviens l’esclave de mes vices, Et mes baisers profonds laisseront au réveil, A ton cou palpitant, ces deux traces vermeilles.