Les rumeurs de la mer ont transpercé nos chairs D'un remord si amer, féroce et mortifère, Les vagues en colère emportent ces sanglots En accords dissonants frappés sur un piano
Sur les rochers désagrégés de l'île noire, Nous somme nés au coeur des orages furieux, Nous cherchions dans l'éclair la réponse des Cieux Qui pourrait soulager nos sens du désespoir,
Nous avons érigé d'arrogantes murailles Pour défier le temps qui fouillait nos entrailles Nous avons ceinturé nos palais prestigieux Pour qu'aucun fils du vent ne franchisse ces lieux
Et tels ces empereurs romains mourant d'ennui, Nous inventons des jeux où règne le mépris, Nous somme las de tout vautrés dans nos caprices Ne sachant que faire pour raffiner nos vices
Les rumeurs de la mer ont rappelé l'honneur Que nous avons perdu pour notre grand malheur Comme ces chiens hurlant le long des vieux rivages, Des spectres condamnés, effarés et sans âge.