Un ventriloque soliloque sous un chapiteau Où s’agitent de pauvres loques sans chapeau, Attifés de quelques breloques et oripeaux, Ils bêlent ou beuglent comme un Haddock. Le cador sûr de ces inflexions Ne cesse de galvaniser ses cosaques Avec son volapük élégiaque Et ses gesticulations de macaque. Est-il un avatar de Mandrake, un évêque érotomaniaque, Un athlète toxicomaniaque ou un sectateur du zodiaque ? Comme un impavide cacique aux gestes héroïques, Il compose un mythique récit aux vertus sotériologiques Concoctée dans ce liquide amniotique Qu’on appelle élan patriotique. Enfin, écartant son arcade zygomatique Le voilà qui s’éclipse en faisant la claque A son public aux clameurs hystériques Sur un cheval de bois tout foutraque. Ainsi se clôt ce mystique spectacle D’ukases, de charismes, de caucus et de cocus, Cette nouvelle coquecigrue au parfum de cloaque Qu’on peut aussi reluquer sur les sites ad hoc Se roucoule « démocratie pour les nuls » .