Parfois le temps se fait regard, Il devient mémoire, Chambre noire, Cortège funèbre De fantômes photographiés. Le temps se fait futile, Ballet figé Dans les glaces fatales Des miroirs fêlés Où les années se dispersent Dans les bris du passé. Parfois le temps se fait martyr, Oubliette suppliante Au fond d'une sombre forteresse, Voix perdues Dans les tourbes ancestrales. Le temps toujours me frôle, Ses caresses sont mes rides, Son futur, mon agonie, Son silence, mon espérance.