Je voyage en hiver dans la froide pénombre, Je voyage sans bruit en quête de mon ombre Que j’ai dû oublier tout au long des chemins Quand toujours je croyais trouver ce parchemin
Et ces mots enchanteurs qui offraient à ma vie Les signes prometteurs des aurores ravies, Tous ces mots qui venaient réconforter mon cœur, Enluminé d’espoir, il battait de bonheur.
Je n’ai vu que des loups féroces et apeurés Qui rôdaient insensés dans de sombres cités De bruit et de fureur, constamment assourdies De fêtes défraichies, asphyxiées par l’ennui.
Comment se réjouir, quand la neige découvre, Des yeux abandonnés que la honte recouvre, J’ai égaré mon ombre en ces temps de malheur, En ces temps de Noël où les sapins se meurent.