Vos
poèmes

Le vent écorché aux carreaux
Brisés par le voleur des jours,
S’est lamenté comme un agneau
Et s’est réfugié dans la tour

D’un château d’eau en déshérence
Où tourbillonnent en échos
Les voix brisées de vieux corbeaux
A la poursuite d’une enfance,

La prairie et ses vagues vertes
Autour évente les douleurs
D’un ciel qui a perdu son heure
Dans les obscurités muettes,

Un visage défiguré
Dans les nuages éparpillés,
Ne l’auras-tu pas reconnu,
Etait-il celui que tu fus?

Mais déjà, l’un se recompose
Au gré d’autres métamorphoses,
Ce qui s’en va renaît ailleurs,
Sur ces chemins de voyageurs.